dans AUTONOMIE

La Drees publie ce matin une enquête d’opinion sur le financement des dépenses liées à la perte d’autonomie.

Une majorité des personnes interrogées (69%) sont favorables à une prise en charge financière de la perte d’autonomie par l’Etat, 18 % par les familles et le restant par l’épargne ou l’assurance privée, en 2023. En une décennie, la part de ceux qui privilégient l’Etat a progressé (de 64 % à 69 %), quand la proportion de ceux misant sur les familles a reculé (de 25 % à 18 %). Les personnes modestes et celles issues de foyers monoparentaux se prononcent plus fréquemment pour une prise en charge publique, par rapport aux plus aisés ou aux habitants de l’agglomération parisienne.

Si une cotisation pour financer la perte d’autonomie était créée, 54 % des Français préféreraient qu’elle ne soit pas imposée à tous, 26 % voudraient qu’elle soit obligatoire et 20 % qu’elle intervienne à partir d’un certain âge.

Un peu moins de la moitié (47 %) de la population plaide pour une aide financière universelle pour les personnes âgées dépendantes, et le restant voudrait plutôt la réserver aux ménages modestes. Les plus âgés et les non-diplômés privilégient un soutien selon les ressources, tandis que les plus diplômés préféreraient une aide en fonction des besoins. Chez les plus aisés, 63 % sont prêts à épargner pour anticiper une perte d’autonomie, contre 36 % chez les moins favorisés.

Les personnes très attachées au rôle de l’Etat sont plus favorables à une aide ciblée sur les plus démunis (58 %), tandis que celles ayant moins d’attentes préfèrent à 54 % une aide universelle.

Le vieillissement à domicile reste largement plébiscité. Les trois quarts des Français (74%) ne souhaitent pas vivre dans un établissement pour personnes âgées en cas de perte d’autonomie (contre 53% en 2001). Les personnes fortement limitées dans leurs activités sont toutefois moins opposées à cette perspective. Par ailleurs, seuls 19% des interrogés envisageraient le placement dans un établissement d’un parent dépendant. En revanche, 44% préféreraient s’occuper de lui à son domicile, une proportion en nette hausse en près d’une décennie (25% en 2014).


Photo :  Stéphanie Hasendahl / Cocktail Santé
Articles recommandés

Tapez votre recherche et pressez ENTREE pour la valider