En 2021, quelque 600 000 infirmières étaient en emploi, selon un rapport publié par la Drees. Depuis 2013, le nombre de ces professionnelles s’est accru de 8%.
Dans l’hypothèse d’un maintien des politiques de formation actuelles et de comportements constants, ces effectifs connaîtraient une hausse de 37 % entre 2021 et 2050, pour atteindre 821 000 en 2050. L’exercice libéral continuerait de se développer, avec une progression de 75 % du nombre d’infirmières exerçant dans ce cadre.
Le nombre d’infirmières a augmenté plus rapidement que la population depuis 2013. Toutefois, la part des personnes âgées, qui sont les plus consommatrices de soins infirmiers, s’est également fortement accrue. Dès lors, «les besoins en soins infirmiers ont augmenté plus rapidement que le nombre d’infirmières, et la couverture des besoins en soins infirmiers a diminué», souligne la Drees.
D’ici à 2050 ces besoins devraient augmenter de 50%, compte tenu du vieillissement de la population. Selon les calculs du service statistique, 80 000 infirmières supplémentaires seraient ainsi nécessaires en 2050 par rapport aux projections pour maintenir la même couverture qu’actuellement.
Deux leviers sont identifiés pour relever ces effectifs : d’une part augmenter le nombre de diplômées ; et d’autre part améliorer l’attractivité de la population. En tout, 32 900 diplômées chaque année permettraient de maintenir l’offre actuelle, contre les 29 000 attendues dans le scénario tendanciel. Pour cela, une hausse «pérenne» de 14% du nombre de places ainsi qu’une réduction du «taux de perte» en cours de formation (en le divisant par deux) sont évoquées.
En termes d’attractivité, une proposition de loi a été déposée fin novembre par les députés Frédéric Valletoux (Horizons), président de la commission des Affaires sociales et Nicole Dubré-Chirat (Renaissance). Elle vise notamment à développer les missions et compétences des infirmières.
Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
