Les députés Frédéric Valletoux (Horizons), président de la commission des Affaires sociales et Nicole Dubré-Chirat (Renaissance) ont déposé lundi dernier une proposition de loi (PPL) sur les infirmiers. Elle vise notamment à développer leurs missions et compétences.
Ce texte vise à définir les missions socles des infirmiers, à créer une consultation infirmière, à autoriser la prescription et enfin à renforcer la pratique avancée. Il répond à un engagement pris par Frédéric Valletoux an avril dernier, lorsqu’il était ministre délégué chargé de la Santé. Cette PPL «reconnaît le rôle essentiel qu’occupent les 640 000 infirmiers & infirmières dans l’accès aux soins», a-t-il souligné sur X (ex-Twitter). De son côté, Nicole Dubré-Chirat a pointé leur «fonction indispensable dans le système de santé».
La profession, qui réclame de longue date une loi, a très bien accueillie cette initiative, à commencer par l’Ordre. Pour le Syndicat National des Infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), «le dépôt de cette proposition de loi marque un tournant essentiel». Selon lui ce texte, «doit conduire vers plus d’autonomie, vers une reconnaissance (des) compétences et de nouvelles perspectives pour la profession». Par ailleurs, l’organisation poursuit ses discussions avec les pouvoirs publics et parlementaires notamment pour que la PPL «permette l’ouverture des négociations dans les meilleurs délais.»
De son côté, la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) «se réjouit que les parlementaires aient compris l’urgence de faire avancer cette loi afin de mobiliser pleinement les compétences infirmières et répondre aux besoins de soins croissants de la population française». Elle souligne que «la redéfinition des missions infirmières (…) sera aussi indispensable pour redonner de l’attractivité au métier infirmier et reconnaître le rôle essentiel de la profession dans l’accès aux soins».
Dans son discours de politique générale, en octobre dernier, le Premier ministre Michel Barnier avait annoncé une «loi infirmières, infirmiers», entendant notamment leur «donner un rôle élargi dans la prise en charge des patients».
