Parmi quatre initiatives mises en place en Europe en matière d’étiquetage nutritionnel, le Key Hole scandinave, le Nutri Light anglais, le Nutri Repère italien et le Nutri-Score français, ce dernier serait le plus efficace, d’après une récente étude de l’OCDE.
«Le Nutri-Score présente un potentiel plus élevé de production de résultats sanitaires et économiques positifs, par rapport aux autres systèmes d’étiquetages nutritionnels», soulignent ses auteurs. Généralisé dans les 27 Etats membres de l’UE, le dispositif français permettrait
d’éviter au total «près de deux millions de cas de maladies non transmissibles entre 2023 et 2050». Le système italien présente des impacts moindres, et pour son équivalent britannique les effets sont «non significatifs». Le Nutri-Score pourrait réduire les dépenses annuelles de santé de 0,05 %, tandis que l’impact serait négligeable pour les autres labels.
La France a été le premier pays à s’engager en faveur du Nutri-Score depuis 2017. Depuis été 6 autres ont suivi sa démarche : la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, le Luxembourg, l’Espagne et les Pays-Bas.
Alors que ces dispositifs restent volontaires, «la mise en œuvre obligatoire de l’un des quatre labels entraînerait des effets plus importants», relève en outre l’enquête. La Commission européenne avait évoqué en 2021 la piste d’un étiquetage nutritionnel unique dans les 27 états membres. Attendue pour l’année suivante, sa proposition de législation tarde à voir le jour.