Le nombre de médecins augmente mais les inégalités territoriales subsistent
Le Conseil national de l’Ordre des médecins vient de publier son dernier Atlas de la démographie médicale. Si le nombre de praticiens augmente «légèrement», les inégalités territoriales empirent.
Entre le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2024, le nombre de médecins en activité progresse de 0,8 % à 199 089 praticiens au 1er janvier 2024, soit 1 672 professionnels de santé supplémentaires. «Toutefois, si 2023 a marqué une légère augmentation du nombre de médecins (…), cette tendance devrait rester modérée avant de s’accélérer dans plusieurs années», relève l’Ordre.
L’organisation constate en outre «un rajeunissement de la profession», avec un âge moyen des médecins en activité régulière désormais de 48,1 ans (contre 50,2 ans en 2010) et une part des moins de 40 ans de 48,2% (23% pour les plus de 60 ans). La tendance à la féminisation se confirme également : 51,8 % des médecins actifs réguliers sont des femmes, contre 40 % en 2010. Et l’activité salariée gagne également du terrain, elle concerne aujourd’hui 48,7% des praticiens, contre 41,9 % en 2010.
Cette augmentation du nombre de médecins ne règle pas la question des inégalités territoriales. Si, «les départements hospitalo-universitaires voient leurs effectifs de médecins augmenter et rajeunir (à quelques exceptions près)», à l’inverse «les régions périphériques, où la population est plus âgée, subissent une diminution des effectifs médicaux et un vieillissement de leurs praticiens», souligne l’Ordre.
Ainsi, les régions Centre Val de Loire et Normandie apparaissent systématiquement parmi les moins bien dotées, pour toutes les spécialités étudiées. L’Île-de-France reste l’une des régions les mieux pourvues en médecins pour les spécialistes médicaux et chirurgicaux mais concentre une des plus faibles densités pour les généralistes. Enfin, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur s’impose parmi les territoires les mieux dotés.