Cela peut paraître paradoxal, voire un brin décalé, mais il nous est possible d’avoir une grille de lecture plutôt positive des événements à venir, alors que cette rentrée 2020 est globalement attendue avec une certaine angoisse par nos concitoyens.
La séquence du Ségur de la Santé aura eu le mérite de fédérer l’ensemble des acteurs de la chaîne de soins autour d’une trajectoire commune. Car, au-delà des différentes mesures retenues par l’exécutif, c’est l’état d’esprit général qu’il nous faut mettre en avant. En outre, la feuille de route est désormais tracée, les chantiers définis, le calendrier de mise en place est arrêté et la balle est désormais dans le camp des acteurs. Place aux actes ! Il leur revient de créer les dynamiques qui permettront à notre système sanitaire d’opérer les mutations qui sont nécessaires à son évolution. La gestion de la première vague de Covid nous a démontré qu’ils en avaient la capacité.
Autre chantier, celui de la perte d’autonomie. Des avancées concrètes sont attendues dans les prochaines semaines. A défaut de grands soirs en termes d’enveloppes budgétaires, les pouvoirs publics devraient définir un cap et une stratégie. Le secteur voulait de la lisibilité et des perspectives, notamment sur la question de l’emploi, ils devraient être entendus et tant mieux.
Autre raison d’être positif, les organismes de protection sociale, qu’ils soient publics ou privés, ont fait la démonstration ces derniers mois de leur aptitude à faire preuve d’agilité et d’adaptabilité pour répondre aux attentes des usagers dans l’urgence de la situation sanitaire. La capacité d’évolution des pratiques managériales des structures de notre secteur mérite d’être soulignée. Il y a peu de temps encore, une reconfiguration de l’outil et des processus de production prenait des années ; on parle désormais de semaines, voire de jours…
Alors, oui, nous nous devons de faire preuve d’un peu d’optimisme.
Qui plus est lorsqu’on lit que nos voisins britanniques, eux, le font, alors que leur économie est entrée dans une phase de récession sans précédent, que les conséquences du Brexit s’annoncent désastreuses et que leur système de santé sort de la première vague de Covid plus ébranlé que jamais. Comme le dit l’adage : « Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me rassure. » C’est déjà pas mal