dans SÉCURITÉ SOCIALE

A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, la MSA a fait le point sur les actions qu’elle entend porter dans un contexte d’inquiétude générale dans le monde agricole.

Le nouveau président de la CCMSA, Jean François Fruttero, présentait hier les principaux axes de travail de la feuille de route du régime agricole pour les mois à venir. Des orientations qui entendent répondre aux multiples inquiétudes exprimées par les acteurs du secteur agricole au cours des derniers mois. L’ambition affichée est «de positionner la MSA comme une solution, un outil au service de ses adhérents » en faisant valoir «sa capacité à « sentir » les territoires ruraux au travers de notre maillage d’élus».

Le premier sujet mis en avant est l’accompagnement des agriculteurs en grandes difficultés économiques. Un chantier qui passera notamment par une plus grande mobilisation du fonds d’action sanitaire et sociale qui voit son enveloppe annuelle être portée à 30 Ms € (15 Ms € par semestre) pour soutenir les cotisants les plus en difficulté. Une aide qui se traduit par une prise en charge de cotisations ou bien par l’échelonnement de leur paiement. Une enquête menée par le réseau des caisses MSA, fait remonter un besoin d’allégement de cotisation qui s’élèverait à 90 Ms € pour le secteur. «Un chiffre reflet des difficultés du monde agricole français». En parallèle, Jean-François Fruttero s’inscrit dans les pas de son prédécesseur en demandant aux pouvoirs publics que le régime de retraite agricole soit aligné sur les règles de celui des salariés à savoir le calcul des pensions en se basant sur les 25 meilleures années de cotisations.

Sur la question du mal-être agricole, le régime entend continuer de renforcer les dispositifs de détection et d’accompagnement qu’elle déploie depuis désormais deux ans à l’image du développement du réseau des sentinelles, avec 6 000 personnes mobilisées, du mécanisme d’aide au répit ou bien de la montée en charge de la plateforme téléphonique Agri’Ecoute.

L’autre axe prioritaire, présenté par Jean-François Fruttero, porte sur le développement de sa «capacité à incarner les territoires». «Cet axe de travail politique» doit notamment se matérialiser par la mobilisation accrue des actions d’aller vers en s’appuyant sur la spécificité du modèle MSA qu’est le guichet unique et leur réseau d’élus. En parallèle, des travaux complémentaires d’amélioration de notre qualité de service sont en cours. Si le régime affiche un taux de satisfaction supérieur à 80 %, il entend renforcer et simplifier ses dispositifs d’accompagnement en se concentrant sur la notion de parcours de vie. Une démarche visant à apporter «la bonne information à l’adhérent sur leurs droits au bon moment». En outre, la MSA va continuer de développer des structures sanitaires (MSP, CPTS…) en vue de favoriser l’accès aux soins dans les territoires les plus fragiles. Plus de 217 ont vu le jour depuis 2020.

Vous retrouverez dans le numéro 1264 d’ESE, un entretien avec Anne Laure Torresin la directrice générale de la CCMSA.

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