France Stratégie a récemment publié une note d’analyse sur les inégalité des chances, revenant sur l’impact du sexe, de l’environnement familial et territorial sur le revenu d’activité perçu pendant la première partie de la vie active.
«Afin de lutter contre ces disparités, il est nécessaire d’établir des constats clairs sur les caractéristiques qui influencent (ou non) les trajectoires des individus», souligne institution placée auprès du Premier ministre. L’origine sociale s’impose comme la caractéristique la plus déterminante en termes de revenu d’activité. En moyenne, 1 100 € nets par mois séparent le quart des personnes d’origine favorisée du quart des personnes d’origine modeste, «à origines migratoire et territoriale comparables».
Cette différence est presque deux fois plus élevée que celle entre les hommes et femmes (600 €). En revanche, à origine sociale donnée, les écarts de revenus selon le lieu de résidence à l’adolescence (région, territoire urbain versus rural) et surtout l’ascendance migratoire apparaissent de moindre ampleur.
Par ailleurs, si les écarts entre origines sociales sont d’abord liés aux différences de parcours éducatifs, ceux entre les sexes sont davantage corrélés à la situation des femmes sur le marché du travail (temps partiel, inactivité, poste occupé,…). «L’arrivée des enfants a ainsi un effet très important sur le revenu des femmes, quelle que soit leur origine sociale», pointe France Stratégie. Et si les facteurs d’inégalité des chances n’exercent pas tous la même influence sur le revenu, ils peuvent se cumuler. Ainsi, les hommes d’origine favorisée perçoivent en moyenne le double des femmes d’origine modeste.