Malakoff Humanis vient de publier son dernier baromètre Fragilités des salariés. Il démontre notamment «la hausse et l’imbrication des fragilités d’origine professionnelle et personnelle qui touchent les salariés».
Ainsi, 64 % des salariés connaissent au moins une situation de fragilités d’origine personnelle et 44 % déclarent en rencontrer plusieurs (+24 points vs 2020). A côté des difficultés financières (70 % se déclarent fragilisés par rapport au risque de perte de revenus et la baisse de leur pouvoir d’achat), familiales (47% sont concernés) ou psychologiques (59%), les problématiques d’insertion sociale – liées par exemple à un faible niveau d’instruction, à un manque de maîtrise de la langue ou des outils numériques – se sont fortement accrues depuis 2020 (11 %, +9 points).
En outre, 48 % des salariés connaissent au moins une situation de fragilités d’origine professionnelle, et même plusieurs pour 33 % (+16 points vs 2020). L’épuisement/usure reste la principale cause (23 %, vs 18 % en 2020), suivi de la perte de sens, l’ennui profond au travail (19 %, +8 Pts), ou encore la grande difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle (17 %, +8 Pts). Les complications en fin de carrière liées à l’allongement de la vie professionnelle connaissent également une très forte hausse (13 %, + 9pts) notamment chez les 55 ans et plus (20 %).
Côté dirigeants, 83 % se déclarent préoccupés par les situations de fragilité que peuvent connaître les salariés de leur entreprise, et 50 % même très préoccupés.
Concernant l’impact de ces fragilités, 72 % des salariés reconnaissent des conséquences sur le travail (engagement, productivité, QVT, freine les évolutions), quand 45 % des dirigeants pointent des répercussions sur la performance de l’entreprise et l’engagement des salariés.
Enfin, 78 % des salariés et 88 % des dirigeants estiment légitime l’intervention de l’entreprise face aux situations de fragilités d’origine professionnelle