dans LIBRES PROPOS & ÉDITOS

S’il est une cause nationale en santé publique qui mérite une attention particulière, et bien au-delà de notre Hexagone, c’est celle de la lutte contre le surpoids et l’obésité.

En perspective de la journée mondiale du 4 mars prochain, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de présenter ses préconisations pour une prise en charge globale de cette réalité devenue, hélas, une endémie dans nos sociétés. Du parcours de vie et de soins pour l’enfant, l’adolescent, puis l’adulte, jusqu’à la chirurgie bariatrique, la Haute Autorité recommande une vision d’ensemble adaptée à la situation des personnes.

Les chiffres font frémir. 49 % de la population vivant sur le territoire est en surpoids, 17 % sont atteints d’obésité. Le tendanciel est là ! Au pays de la gastronomie, mondialement enviée, le paradoxe n’en est que plus étonnant et insupportable. Loin de nous, tout au contraire, l’idée de stigmatiser les patients concernés. Cela est injuste et surtout inefficace. Du laisser-aller individuel, de la malbouffe collective, jusqu’à la pathologie invalidante (enfin reconnue par l’OMS sans oublier les multiples effets séquentiels sur le cardio-vasculaire par exemple), le cheminement paraît inexorable. Les dégâts sont et seront considérables. Le coût collectif prend de l’ampleur. S’il est un domaine où le comportement humain et l’intervention professionnelle et médicale peuvent agir, c’est bien sur cette question de santé publique.

Un sursaut est nécessaire. En cela, il faut œuvrer pour une stratégie forte et permanente. De la qualité de la production agricole et de l’alimentation saine, de l’hygiène de vie, d’une restauration équilibrée, en passant par un travail éducatif agissant à la racine du mal, de l’implication accrue des professionnels quels que soient leur domaine, l’impératif est à la mobilisation générale.

Le surpoids et l’obésité se nourrissent et induisent des inégalités souvent irréversibles. La montée en puissance des solutions médicamenteuses, pour efficaces qu’elles soient, ne saurait être un viatique de notre responsabilité. Rien n’est perdu dans ce combat collectif à mener. Nous sommes bel et bien confrontés à un choix de société. Assumons-le, enfin !

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