dans POLITIQUE DE SANTÉ

France Assos Santé vient de publier les résultats d’un sondage réalisé fin novembre par l’Institut Viavoice portant sur les difficultés d’accès aux soins en période de crise sanitaire. Le représentant des patients et usagers souligne des «résultats accablants».

Les soins ont été annulées et/ou reportés pour près de la moitié des Français (47%) depuis le début de la crise sanitaire. Ces situations ont pour origine les patients eux- même (25%) ou, majoritairement, les organisations soignantes (36%). Dans ce dernier cas, aucune solution alternative n’a été proposée pour 56% des concernés. Par ailleurs, un tiers des personnes concernées n’ont pas reçu d’information concernant la reprogrammation d’un rendez-vous (35 %). Enfin, 64 % «n’ont pas reçu des informations concernant l’impact de la déprogrammation sur leur santé».
«On peut aisément parler ici de triple peine : celle de l’annulation en elle-même, celle de l’absence d’informations et de perspectives concernant sa maladie / son évolution», déplore France Assos Santé. D’après le sondage, 24% des patients déprogrammés déclarent une aggravation des symptômes et une dégradation de leur état de santé.
L’Union nationale d’associations pointe également «les failles de notre système de santé, et plus particulièrement de la prise en charge de nos ainés». Ainsi, 92% des proches de résidants en Ehpad ont le sentiment qu’au sein de ces établissements, les personnes âgées ont souffert d’isolement lors du premier confinement. Par ailleurs, pour 53% ces résidants n’ont pas été prises en charge de la même manière que les autres malades du covid pendant cette période (et 37% pendant le deuxième confinement). Enfin, 57% estiment que l’âge a nui à la qualité de la prise en charge.

Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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