Lors du comité stratégique national sur la Santé mentale, présidé par François Braun à Lyon vendredi dernier, a été dressé un premier état des lieux du dispositif MonParcoursPsy (ex-MonPsy), mis en place il y a un peu moins d’un an.
Ce programme lancé en avril 2022, avait été annoncé lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie. Il permet aux personnes souffrant de troubles psychiques d’intensité légère à modérée de bénéficier,dès l’âge de 3 ans, jusqu’à 8 séances remboursées chez un psychologue libéral volontaire conventionné avec l’Assurance Maladie.
A fin janvier dernier, le dispositif enregistrait 90 642 patients, dont 71 % de femmes et 10 % de public précaires. Au total, 372 547 séances ont été conduites, avec une moyenne de 4,1 par patient et 32 079 médecins adresseurs sont recensés dont 92 % généralistes. A ce jour, 2 200 psychologues volontaires sont conventionnés.
Les travaux préparation à l’évaluation du programme, prévue au plus tard pour le 1er septembre 2024 «vont prochainement s’engager», précise l’avenue de Ségur. Par ailleurs, un élargissement de l’adressage aux sages-femmes, dans le cadre de la détection de la dépression du post-partum ou dans les suites d’une fausse-couche, «pourrait être envisagé».
Plus globalement, le ministre de la Santé a présenté un point d’avancement sur les mesures de la Feuille de route Santé mentale et Psychiatrie. Il a notamment fixé 5 priorités «pour lever les freins qui ralentissent certaines actions programmées et pour appuyer, approfondir ou accélérer d’autres actions qui appellent une réponse plus urgente». Ces dernières visent à renforcer la promotion du bien-être mental, la prévention et le dépistage précoce de la souffrance psychique «dans une logique interministérielle»; améliorer l’attractivité de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie; accroître la coopération en santé mentale dans les territoires; poursuivre le soutien à l’innovation et à la recherche; consolider la «pair-aidance professionnelle».