dans POLITIQUE DE SANTÉ

Emmanuel Macron a annoncé un « Ségur de la santé », jeudi dernier lors d’une rencontre avec les médecins hospitaliers qui avaient appelé à «Libérer l’hôpital du fléau bureaucratique», dans une tribune publiée début mai par Le Figaro.

Le Chef de l’Etat a précisé les contours de ce chantier, le lendemain lors d’une visite à la Pitié-Salpêtrière, accompagné par le ministre de la Santé. Il a reconnu une «erreur» avec Ma Santé 2022. «C’était une super stratégie mais à faire dix ans plus tôt» a t-il regretté promettant de «mettre fin» à la «paupérisation» de l’hôpital. Le président de la République avait promis un «plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières», à Mulhouse, fin mars.

Dans un entretien accordé hier au JDD, Olivier Véran a annoncé qu’il recevrait les partenaires sociaux au ministère dès lundi prochain, après un début des discussions par téléphone dès le week-end dernier. Un « retour d’expérience » dans les territoires sera également organisé dès la fin du mois «sur ce qui a fonctionné et sur les attentes de ceux qui ont fait l’hôpital pendant la crise». «C’est à l’échelle des territoires de santé qu’il faut penser l’organisation de soins de demain ».

Le plan sera présenté dès cet été pour une intégration des premières mesures dans le prochain budget de la Sécurité sociale. «Nous allons augmenter les rémunérations, travailler sur un plan d’investissement ambitieux et enclencher une transformation profonde de tout ce qui ne tire pas l’hôpital vers le haut», a listé le ministre.
Concernant le personnel hospitalier, une réflexion globale sera conduite, au-delà des salaires. Seront en particulier abordés la question du temps de travail (vers un cadre «beaucoup plus souple»), de la «valorisation du travail collectif», et de la montée en compétences.
Olivier Véran veut également «aller plus vite» sur la sortie de la T2A.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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