Le COR, missionné en septembre dernier par le Premier ministre, devrait remettre jeudi son rapport sur l’équilibre financier du système à horizon 2030. Les grandes lignes ont été dévoilées par la presse.
Selon les dernières projections, le déficit s’établirait entre 7,9 Mds et 17,2 Mds €, soit 0,3 à 0,7 point de PIB, en 2025, date à laquelle l’entrée en vigueur du futur système universel est envisagée.
D’après Les Echos, le déficit continuerait de se creuser pour atteindre entre 8 et 27 Mds € en 2030. Le besoin de financement du régime général et du FSV atteindrait 6 Mds € en 2025, puis de 7,5 à 11 Mds en 2030. Les retraites complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco) seraient proches de l’équilibre. En revanche, le besoin de financement des trois fonctions publiques augmenterait : 6,3 Mds € pour l’Etat et 6,6 Mds pour l’hospitalière et la territoriale.
Les prévisions restent proches du rapport rendu en juin, de « légers écarts » s’expliquent par la prise en compte de la sous-indexation des pensions supérieures à 2000 € en 2020, des hypothèses d’inflation plus faibles à l’horizon 2023 et de la révision à la baisse de l’objectif de suppression de postes dans la Fonction publique.
Comme demandé par le gouvernement, le COR s’est penché sur les possibles pistes d’économies en particulier l’instauration d’un « âge minimal du taux plein » ou l’augmentation de la durée d’assurance pour une retraite à taux plein.
L’existence d’un déséquilibre financier en 2025 « n’implique pas nécessairement pour tous les membres du COR que celui-ci doive être résorbé à cette échéance par des mesures d’économies », soulignent toutefois les experts.