L’Observatoire de l’Emploi et des Métiers en Mutualité (OEMM) a publié sa première étude prospective sur les métiers de Livre III à horizon 2025 (lien).
Représentant 1/3 des effectifs de la branche, les services de soins et d’accompagnement mutualistes (SSAM) sont soumis à de nombreux défis. La stratégie de différenciation des mutuelles s’appuie très largement sur eux, dans une logique de complémentarité de la couverture assurantielle et d’accompagnement par les services. Cependant, ils doivent notamment faire face à la pression concurrentielle du marché et au poids de la réglementation, le modèle relevant «d’un équilibre complexe pour allier performance économique et réponse sociale».
S’ajoutent à ce contexte l’«évolution constante» de la réglementation, en particulier les récentes orientations gouvernementales concernant les champs du grand âge, de la petite enfance, la coopération entre les professionnels de santé. Mais aussi le poids croissant du conventionnement et de la certification, l’évolution des pratiques économiques (liée au 100% santé et au tiers payant notamment), ou encore «la montée en puissance de la santé numérique».
Ces défis doivent être replacés dans le cadre de la crise sanitaire durant laquelle les Ssam ont largement démontré leurs facultés d’adaptation et d’innovation (e-santé et téléconsultations, accompagnement des personnels, ajustement des organisations, etc).
Les travaux de l’observatoire font le point sur les enjeux pour l’ensemble des métiers du Livre III : optique, audioprothèse, soins dentaires, soins infirmiers, petite enfance, autonomie et aide à la personne, fonctions support «moteurs du changement» (management, gestion de projet, communication et marketing…). Conduits dans une démarche collaborative, ils ont été supervisés par un comité de pilotage paritaire réunissant l’Association Nationale des Employeurs de la Mutualité (Anem) et les organisations syndicales.
«Devenir un acteur global et responsable dans la coordination d’un parcours de santé et de vie», tel est le scénario prospectif défini pour les Ssam à horizon 2025. «Cela implique plusieurs évolutions à travers différents leviers d’accompagnement, parmi lesquels l’enrichissement des pratiques professionnelles, l’accompagnement et l’appropriation de la santé numérique, l’émergence de nouveaux métiers en soutien de ces évolutions, mais aussi l’évolution de la culture et des postures professionnelles», a souligné Céline Loiseau, déléguée générale de l’Anem, lors de la matinée dédiée à la présentation du rapport.
Cette étude contient par ailleurs des outils de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) à destination des managers et RH : «Fiches métiers» visant à décrire les missions et niveaux d’évolution ; identification de «Compétences clés à horizon 2025» ; «Aires de mobilité et passerelles métiers» en vue d’ouvrir les perspectives de carrières et faciliter la mobilité professionnelle. Des actions seront également conduites au niveau de la branche.
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