La Drees publie une étude mesurant l’effet des transferts sociaux et fiscaux sur le revenu disponible des familles.
Le système redistributif français soutient le revenu des familles avec enfant(s), notamment celui des foyers monoparentaux. Cette démarche repose sur des prestations spécifiques, comme les allocations familiales, et également sur la prise en compte des enfants dans les barèmes des prestations de solidarité ainsi que de l’impôt sur le revenu, via le quotient familial.
«Quelles que soient les configurations familiales considérées, à revenus d’activité donnés, le revenu disponible d’une famille avec enfant est supérieur à celui d’un ménage équivalent sans enfant», relève la Drees. Par exemple, une famille monoparentale sans revenu d’activité, locataire et avec deux enfants, a un revenu disponible supérieur de 795 € par mois à un célibataire sans enfant dans la même situation.
Le soutien au revenu disponible «dépend des ressources et, à configuration familiale donnée, il varie – et même parfois oscille – sur l’échelle du revenu salarial, au gré de l’interaction des différents dispositifs sociaux et fiscaux», poursuit le service statistique des ministères sociaux. Pour les familles modestes, il se matérialise principalement par les prestations de solidarité (RSA, prime d’activité, allocations logement) et les allocations familiales. Pour les plus aisées, le soutien lié aux prestations familiales demeure et se combine à la réduction d’impôt sur le revenu grâce au quotient familial. En outre, le système socio-fiscal majore davantage le revenu disponible au troisième enfant, et de façon encore plus marquée pour les familles monoparentales.