dans ASSURANCE MALADIE

La Cour des comptes a publié le 5 février un référé consacré aux URPS (union régionales des professionnels de santé), représentant les libéraux conventionnés avec l’Assurance maladie.

«Les URPS médecins, infirmiers et pharmaciens et, dans une moindre mesure, masseurs-kinésithérapeutes, sont celles qui exercent globalement le mieux la diversité de leurs missions, même s’il existe des différences importantes d’une union à l’autre», précisent les Sages. Ainsi, ces quatre types d’unions sont des interlocuteurs reconnus des ARS avec des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens ont été conclus «dans la plupart des cas».

Les URPS médecins apparaissent comme les plus impliquées. Elles sont parties prenantes des dispositifs de permanence des soins ambulatoires et également investies en matière d’aide à l’installation, d’accompagnement des professionnels en difficulté ou pour trouver des remplaçants. Les unions des masseurs-kinésithérapeutes ont aussi investi ces trois champs. Certaines missions restent moins dynamiques : veille sanitaire, promotion de la santé et éducation thérapeutique. La Cour pointe en outre la «faiblesse structurelle» de l’activité des URPS biologistes, pédicures-podologues et orthoptistes.

Plus globalement, elle évoque «une supervision à renforcer», à travers un renforcement de l’accompagnement par les ARS et le ministère de la Santé. Certaines missions devraient être clarifiées, en particulier concernant le développement professionnel continu ou le déploiement de solutions numériques. Parmi les autres griefs formulés par les magistrats : la représentativité «limitée» et le fonctionnement institutionnel «parfois difficile».

Les Sages reviennent également sur la «situation financière confortable, qui connaît peu d’exceptions» des URPS. Ils soulignent des «phénomènes de thésaurisation et des politiques immobilières disproportionnées» induits par l’aisance de certaines unions.

Enfin, des anomalies de gestion «d’ampleur inégale» sont évoquées. La juridiction financière appelle dès lors «à repenser» le système de financement «ou à défaut» à «resserrer» le réseau des URPS.

Dans un communiqué, la conférence nationale des URPS médecins libéraux, indique avoir été entendue à deux reprises par la Cour. «Nous ne sommes donc pas surpris que ce travail fasse un amalgame entre des entités très différentes entre elles, amalgame qui ne nous paraît pas souhaitable, voire extrêmement préjudiciable quant à l’exercice du travail des unions, à savoir l’organisation de la prise en charge des patients sur les territoires, de la continuité et de la permanence des soins, en complémentarité notamment avec le secteur hospitalier », souligne l’organisation.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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