dans ASSURANCE MALADIE
Le directeur général de la CNAM était entendu le 14 juin par la commission des Affaires sociales du Sénat, notamment sur l’échec des négociations conventionnelles avec les médecins.
«L’un des éléments qui a été mal compris par nos parties prenantes a été le lien entre la revalorisation de l’acte et un certain nombre de contreparties», a constaté Thomas Fatôme, déplorant en particulier «une campagne très violente sur les réseaux sociaux». «Dès lors que nous pourrons identifier les conditions dans lesquelles nous pourrons reprendre les négociations, nous les reprendrons. Les textes prévoient bien que toute reprise de négociation passe par l’envoi de lignes directrices par le ministre de la Santé et de la Prévention (…) Nous souhaitons réenclencher les discussions avec nos partenaires, je crois qu’ils le souhaitent aussi», a-t-il ajouté.
Interrogé par les sénateurs sur les liens entre l’AMO et l’AMC le DG de la caisse nationale a souligné «l’intérêt et la nécessité d’un partenariat renforcé entre AMO AMC et les professionnels de santé». Il a rappelé que le 100% santé a «permis de faire progresser l’accès aux soins de nos concitoyens dans beaucoup de domaines très importants». En outre, le «patron» de l’Assurance Maladie a évoqué des discussions avec les Ocam et les professionnels de santé libéraux sur les soins dentaires «sur lesquels nous voulons poursuivre cette dynamique, faire davantage de prévention dans un effort conjoint avec les complémentaires santé».
Thomas Fatôme s’est également exprimé sur l’offre de téléconsultation par abonnement lancée par le groupe Ramsay au début du mois, rappellant que cette dernière n’est «ni de près ni de loin» financée par l’Assurance Maladie. «Un tel dispositif ne répond pas à une assurance maladie solidaire, un système de santé solidaire, une organisation d’un système de soins (…) Il y a quand même une grande différence entre recourir aux soins et se payer un abonnement téléphonique ou à Netflix, il serait utile qu’on ne mélange pas les choses», a-t-il estimé. Dans la même optique, concernant les centres de soins non programmés le directeur général de la CNAM a estimé que ces structures devaient «rester subsidiaires» et ne pas devenir un premier mode de recours aux soins. Selon lui, «si nous soutenons fortement les médecins traitants, alors nous donnerons envie aux généralistes d’exercer cette fonction, et peut-être moins de monter des centres de soins non programmés qui optimisent une forme de consommation de soins qui n’est pas notre tasse de thé».
Enfin, a été annoncée une prochaine campagne de communication sur «le bon usage du système de santé», notamment sur le sujet sensible des rendez-vous non honorés.

Capture d’écran
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