La 11ème édition de la semaine nationale de prévention du diabète se tiendra à partir de vendredi prochain.
«L’objectif spécifique de 2022 est d’informer le plus tôt possible les personnes exposées au tabagisme (actif ou passif) sur le risque de développer un diabète de type 2», précise la Fédération Française des Diabétiques. Les études épidémiologiques démontrent le lien entre tabagisme et risque de diabète de type 2. Le risque relatif de diabète de type 2 est ainsi de 37 à 44% chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs.
«Cet effet diabétogène du tabagisme est probablement lié à une accumulation de graisse viscérale observée chez les fumeurs qui fait le lit du syndrome métabolique dans un contexte d’insulinorésistance» explique le professeur Vincent Durlach (diabétologue et tabacologue, CHU de Reims). Chez les diabétiques, fumer augmente ainsi les risques de mortalité de près de 50%, d’infarctus du myocarde de 51%, d’AVC de 54% et d’artériopathies périphériques de 115%.
Plus largement, l’association de patients alerte sur l’ «augmentation continue du taux de prévalence du diabète qui est préoccupante». Il est de 4% par an pour le diabète de type 1 et de 3 à 3,5% pour le diabète de type 2, apparaissant de plus en plus tôt dans la vie des patients. Quelque 5,4% de la population sont aujourd’hui traités pour un diabète, dont 92% de type 2.
Concernant les conséquences de cette pathologie, «trop souvent minimisées» plus de 26 700 personnes diabétiques ont été hospitalisées pour une plaie du pied, plus de 19 800 pour un AVC, plus de 8 400 pour une amputation de membre inférieur, plus de 8 100 pour un infarctus du myocarde transmural et plus de 4 400 ont été mises sous dialyse ou eu une greffe rénale.
