A partir du 1er décembre, l’aide d’urgence pour les victimes de violences conjugales sera déployée sur tout le territoire. Ce soutien financier sera versé par les Caf.
«Aujourd’hui en moyenne une femme qui est victime de violences va faire sept allers-retours entre le moment où elle prend la décision de vouloir partir, et le moment où elle part effectivement. Il y a la question d’emprise dont on a beaucoup parlé mais au-delà de ça concrètement, partir elle n’en a pas forcément les moyens», a souligné la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, hier sur France Inter.
Le dispositif est prévu par la loi du 28 février dernier sur les violences conjugales. L’aide sera attribuée dans les «3 à 5 jours maximum» après la demande et atteindra un montant de «minimum 600 €, plus si elle a des enfants par exemple».
Les Allocations familiales précisent, sur leur site Internet, que cet appui est versé «à toute personne (homme ou femme, sans limite d’âge, avec ou sans enfant, allocataire ou non), victime attestée par un document datant de moins de 12 mois à la date de la demande : dépôt de plainte, ordonnance de protection, signalement au procureur de la République».
L’attribution n’est pas soumise à condition de ressources, mais son montant sera calculé en fonction de la situation financière et sociale. Ce soutien pourra prendre la forme d’une aide non remboursable si les revenus sont inférieurs à 1,5 fois le Smic ou d’un prêt sans intérêt si ce plafond est dépassé. Dans ce cas, l’auteur des violences pourra être condamné à un remboursement.
«Ce n’est pas juste une aide financière c’est être accompagnée, être soutenue et avoir l’ensemble des services de l’Etat qui se mettent à sa disposition pour garantir que le départ soit un départ réel», a ajouté Aurore Bergé.