dans FAMILLE - ACTION SOCIALE - RETRAITES

Entre juillet 2019 et juin 2020, 72 % des nouveaux retraités déclaraient avoir une idée précise ou approximative du montant de leur pension, selon une récente étude de la Drees portant sur la préparation du départ à la retraite.

Au final, 46 % ont finalement touché un montant à peu près équivalent à celui anticipé. Il était moins élevé pour 20 %, et plus élevé pour 6 %. Dès lors, un peu plus de la moitié des nouveaux retraités n’avaient pas ou avaient mal estimé le niveau de leur future pension.

En moyenne, les futurs retraités commencent à réfléchir «sérieusement» à l’arrêt de leur activité environ 3 ans et 11 mois avant leur départ effectif. Cette moyenne recouvre des disparités en fonction de l’âge de départ, du genre ou encore du niveau de pension. L’anticipation des femmes apparaît ainsi plus tardive, avec plus d’un an d’écart avec les hommes. Par ailleurs, les retraités situés dans le premier quartile de pension (c’est-à-dire les 25 % les plus modestes), liquident en moyenne leurs droits plus tard (64 ans) mais commencent à réfléchir plus en amont à leur départ : environ 5 ans et 3 mois avant.

Le niveau d’information explique principalement la non-anticipation. Il est d’ailleurs considéré comme insatisfaisant pour 24% des retraités. Ce, malgré un grand nombre de dispositifs mis en place pour les assurés : simulateur en ligne ; demande de retraite en ligne, compte retraite en ligne ; estime indicative globale, transmise tous les cinq ans ; relevé de situation individuelle ; informations générales disponibles sur le site info-retraite (par le GIP Union retraite). Les femmes, les ouvriers et les personnes modestes sont les plus concernées par les difficultés de projections, contrairement aux cadres qui estiment mieux leurs montants de pension. Autre facteur de complexité, l’affiliation à plusieurs régimes.

Les personnes qui avaient surévalué le montant de leur pension déclarent plus souvent un niveau de satisfaction en berne au moment de la retraite. «Ces variations du niveau de satisfaction peuvent par ailleurs conduire les assurés à regretter, a posteriori, le choix de leur âge de départ : 21 % déclarent qu’avec le recul, ils auraient préféré partir plus tard afin de toucher une pension plus élevée, tandis que 5 % auraient préféré partir plus tôt, quitte à subir une perte de pension», analyse la Drees.


Photo : Freepik
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