dans FAMILLE - ACTION SOCIALE - RETRAITES

La Drees vient de publier un dossier sur l’organisation des temps professionnels et familiaux des pères deux ans après la naissance d’un enfant. Le service statistique des ministères sociaux s’appuie sur 49 entretiens réalisés dans le cadre de la deuxième vague de l’enquête Paternage, conduite entre avril et octobre 2023.

Parmi les pères qui travaillent, seulement trois exercent leur activité à temps partiel. La situation majoritaire reste donc le travail à temps plein, avec des horaires de travail «parfois extensifs (40 heures ou plus par semaine)». Peu d’entre eux ont par ailleurs envisagé de réduire leur activité en optant pour un temps partiel. «Si les pères entrevoient cette option spontanément pour leur conjointe, décrivant son emploi comme plus flexible ou valorisant ses qualités maternelles et son souhait d’être plus présente auprès des enfants, rares sont ceux qui y pensent pour eux-mêmes», relève la Drees.

La modification des horaires de travail apparaît comme le changement professionnel le plus fréquemment pour les hommes à la naissance d’un enfant. Elle se concrétise par des arrivées plus tardives le matin, et «surtout» des départs plus tôt le soir. Ces ajustements peuvent être compensés chez certains pères par davantage de travail le soir à domicile, une fois les enfants couchés, en particulier les cadres et professions intellectuelles. Par ailleurs, le télétravail «facilite l’articulation famille-emploi» et peut être utilisé par certains pères pour «gérer leur responsabilités familiales ».

En outre, «si les ajustements professionnels opérés par les pères pour répondre à leurs nouvelles responsabilités familiales ne sont pas toujours ouvertement assumés devant l’employeur, tous revendiquent néanmoins l’importance de développer une relation affective avec leur enfant», relève la Drees. Les hommes ne partagent pas toutes les tâches avec leur compagne et optent le plus souvent pour certaines activités susceptibles de renforcer, à leurs yeux, leur relation avec l’enfant, priorisant la « »qualité »du temps passé avec (lui) sur la « quantité »».


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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