dans POLITIQUE DE SANTÉ

Quelque 13,2 millions de patients ont été hospitalisés au moins une fois en 2023, selon le dernier panorama de la Drees consacré aux établissements de santé, publié cet été.

La capacité d’accueil en France était de 369 400 lits d’hospitalisation complète et de 88 500 places d’hospitalisation partielle répartis dans 2 965 hôpitaux et cliniques, à fin 2023. Le recul du nombre de lits en état d’accueillir des patients s’est poursuivi avec 4 500 de moins sur un an (-1,2 %, après -1,8 %), à un rythme moins soutenu que les années précédentes mais plus important qu’avant la crise sanitaire (-0,9 % par an de 2013 à 2019). A l’inverse, le nombre de places d’hospitalisation partielle continue sa progression (+3 400 places, soit +4 %). En tout, 19,4 millions de journées sont recensées pour ce type d’hospitalisation (+8,6 % en 2023), soit un niveau supérieur de 10,4 % à l’avant-Covid.

En hospitalisation complète cette fois, le nombre de séjours augmente de 0,8 % mais reste inférieur de 9,6 % à son niveau antérieur à 2019. Cette légère hausse en 2023 concerne les courts séjours (+0,7 % en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie), moyens et longs séjours, mais pas la psychiatrie (-0,3 %) ni les soins de longue durée (-0,7 % des journées). Le nombre de passages aux urgences est de 20,8 millions en 2023, soit 3,4 % de moins qu’en 2022.

Le secteur hospitalier employait alors 1,39 million de salariés, soit une hausse de 1,9 % dans le public, et de 2,3 % dans le privé en 2023. La progression atteint 2,2 % pour le personnel médical et de 1,9 % pour le personnel non médical.

La Drees a également publié cet été les premières estimations sur la situation financières des hôpitaux publics pour 2024. Selon ces données, le déficit de ces établissements s’aggrave encore, pour atteindre 2,5 % de leurs recettes (après 2,3 % en 2023). «Il s’agit de nouveau d’un niveau inédit depuis 2005, point de départ des observations, qui correspond à un résultat net négatif de l’ordre de -2,7 à -2,9 Mds € (après -2,3 Mds € en 2023)», souligne le service statistique. Cette détérioration est attribuée à la dégradation du résultat d’exploitation.


Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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