La Haute autorité de Santé (HAS) a publié des recommandations destinées «à un large panel de professionnels» en vue de «mieux repérer les aidants, de comprendre leurs besoins et de les accompagner».
Ces travaux font suite à la saisine de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) dans le cadre de la stratégie nationale dédiée aux aidants. Les recommandations comprennent une définition de la notion de répit, comme «un temps qui peut permettre d’aider la personne à se reconnaître en tant qu’aidant ; un temps qui permet de faire une pause, se ressourcer et de prendre du recul sur sa situation». La HAS propose également des modalités opérationnelles pour mieux accompagner les personnes concernées et mettre en œuvre des solutions adaptées. En France, environ 9 millions d’aidants sont recensés, dont quelque 500 000 enfants ou adolescents.
«Certains signes peuvent permettre d’initier une discussion et mettre en évidence des difficultés liées à une situation d’aidance jusqu’à présent inconnue : épuisement physique/mental, isolement social, rupture de soins, arrêts maladie fréquents, difficultés scolaires», rappelle la Haute autorité.
Pour aider concrètement les professionnels, elle propose une grille d’évaluation. Cet outil indique les principales thématiques à aborder et comprend des questions adaptées aux différents profils. A partir de ces éléments, des solutions de répit peuvent être proposées. La Haute autorité propose une démarche détaillée d’accompagnement : avant, pendant et après le temps de répit. En outre, les différentes solutions «ne constituent pas une réponse figée», précise l’autorité indépendante. Elles doivent être construites et rediscutées entre le professionnel et l’aidant, ceci impliquant «une relation de confiance».
La HAS préconise également un renforcement des compétences de l’ensemble des professionnels à l’aide d’outils ou de formations dédiés à la compréhension des aidants et de leurs situations, dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux, les établissements de santé, en médecine ville, et plus largement dans tous les autres secteurs comme l’Éducation nationale, ou le monde du travail.