dans POLITIQUE DE SANTÉ

La Drees vient de publier son panorama 2021 des principaux résultats des comptes de la protection sociale en France et en Europe.

Ces comptes agrègent les interventions des administrations publiques (administrations de Sécurité sociale, administration publique centrale, administrations publiques locales) et certaines interventions de la sphère privée (organismes complémentaires, sociétés non financières, instituts sans but lucratif au service des ménages).

L’année dernière, les prestations sociales augmentent de 2,4 % en France et de 3 % en moyenne dans l’Union européenne. Cette progression fait suite à la «hausse exceptionnelle» de 2020, respectivement de 6,9 % et de 8,3 %. La France est le pays d’Europe qui consacre la part la plus importante de son PIB à la protection sociale, à 33,3% soit 834 Mds €. Elle devance l’Autriche (31,8 %), l’Italie (31,5 %) et l’Allemagne (31 %).
Le montant moyen atteint 12 350 € par habitant sur notre territoire, il dépasse de plus de 2 000 € la moyenne de l’UE (10 150 €), mais reste inférieur à l’Autriche (14 500 €), l’Allemagne (14 000 €), ou au Danemark (13 850 €).

Les ressources de la protection sociale sont également en hausse (+5,2 %) pour 2021, tirées par la forte augmentation des cotisations sociales et des impôts et taxes affectés à la protection sociale, en lien avec le rebond de l’activité économique.

Les retraites et la maladie sont les principaux postes de dépenses, en France comme en Europe. Dans l’Hexagone les prestations liées à la vieillesse s’élèvent en moyenne par habitant à 5 300 €, et à 4 550 € pour la santé (contre respectivement 4 550 € et 3 800 € dans l’UE). Les dépenses liées à cette dernière augmentent fortement, suite au déploiement de la vaccination, à l’intensification des campagnes de dépistage du Covid-19, et plus largement à la reprise des soins médicaux non urgents (+9,6 % en France, +7,8 % en moyenne dans l’UE). «Le risque santé prend ainsi le relais des mesures exceptionnelles de protection de l’emploi comme facteur de croissance des dépenses de protection sociale», observe la Drees

Et après avoir été reportée pendant la crise sanitaire, la réforme des allocations logement a induit une «baisse historique» des prestations dans ce champ (-5,7 %). Pour la famille, elles diminuent de 2,4 %, après une forte hausse en 2020 (+3 %), après la fin des mesures exceptionnelles mises en place durant la pandémie. Enfin, les prestations liées à la pauvreté et à l’exclusion sociale se sont accrues en fin d’année, sous l’effet des dispositifs mis en place (indemnité inflation et chèque énergie). Au total, elles progressent de 6,8% pour l’année dernière.

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