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La Drees a publié une comparaison des dépenses de protection sociale dans les 27 pays membres de l’Union européenne.

Le service statistique appuie son analyse sur le dispositif Sespros (élaboré par Eurostat et mis en œuvre par l’ensemble des pays de l’UE), qui collecte les dépenses sociales publiques et privées. Le périmètre recouvre les risques maladie, invalidité, vieillesse-survie, famille, emploi logement et pauvreté-exclusion sociale.

En 2023, les dépenses liées aux prestations de protection sociale atteignent en moyenne 26,6 % du PIB des pays de l’UE, en espèces ou en nature, tous risques confondus, soit 10 540 € par habitant. Les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest sont ceux qui déboursent le plus. La France y consacre 31,5 % de son PIB, soit la part la plus importante. Toutefois, en dépenses par habitant, l’Hexagone occupe la cinquième position à 12 960 €. C’est au Luxembourg que celles-ci sont les plus élevées, en moyenne, à 20 840 € (22,9 % du PIB,), suivi par l’Autriche à 13 840 € (29,7 % du PIB).

Dans la quasi-totalité des pays de l’UE, le risque vieillesse-survie constitue le premier poste de dépenses en matière de protection sociale. Elles comprennent principalement le versement des pensions de retraite et représentent 47 % de l’ensemble des prestations sociales. Le risque maladie-soins de santé concentre, quant à lui, 30 % du total des prestations. Toutefois, des variations importantes sont constatées de 22 % en Italie et au Danemark jusqu’à 45 % en Irlande. En France, ce poste représente 31 % du total de prestations, soit légèrement plus que la moyenne européenne.

Les dépenses pour les risques famille, invalidité, emploi, logement et pauvreté-exclusion sociale représentent enfin 23 % de l’ensemble des prestations (24 % sur notre territoire).

La hausse moyenne de dépenses en euros constants (c’est-à-dire corrigés des effets de l’inflation) dans l’UE apparaît limitée à 0,1 % en 2023. Une augmentation est toutefois constatée dans quinze pays, principalement la Pologne (+8,2 %), la Slovaquie (+7,8 %) et Chypre (+5,9 %), après une forte baisse en 2022. En France, les dépenses de protection sociale «reculent pour la deuxième année consécutive», relève la Drees. Elles se replient de -1,9 % en 2023 après 2 % en 2022, tandis qu’elles avaient augmenté de 1,4 % sur la décennie précédente. En 2023, la baisse est notamment portée par les risques maladie (3,2 %) et vieillesse (1%).


Illustration : Freepik

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