dans ASSURANCE MALADIE

L’outil de lutte contre les fausses ordonnances, Asafo-Pharma, a été lancé à l’été 2024. L’Assurance Maladie dresse un premier bilan.

Au total, plus de 15 000 suspicions de fausses ordonnances ont été transmises par les pharmaciens dans ce cadre. Le taux de reconnaissance s’avère élevé : 3 ordonnances sur 4 ont été confirmées comme étant frauduleuses. « Le service va continuer d’évoluer dans son ergonomie pour outiller les professionnels de santé et permettre une connaissance plus fine des médicaments et produits les plus susceptibles d’être l’objet de trafics », indique l’Assurance Maladie, dans un communiqué.

Cet instrument est sécurisé et accessible depuis l’espace professionnel amelipro. Grâce à lui, les pharmaciens peuvent signaler toute suspicion de fausse ordonnance, mais également de consulter les autres signalements. Chacun génère automatiquement un mail au médecin prescripteur, à lui ensuite d’authentifier ou non l’ordonnance. De leur côté, les Cpam intègrent dans l’outil les prescriptions frauduleuses identifiées lors de leurs propres contrôles, soit plus de 3700 à ce jour.

Près de 30% des médicaments ou dispositifs faisant l’objet de fausses prescriptions sont liés au traitement du diabète (insuline, capteurs et bandelettes, médicaments antidiabétiques). Les antalgiques (Tramadol, Codéïne en sirop, buprénorphine…) et médicaments détournés de leur usage (par exemple l’anti-épileptique Prégabaline) sont également concernés.

« Le service va continuer d’évoluer avec pour but l’intégration dans les logiciels métier des professionnels de santé, ce qui en simplifiera l’usage », poursuit l’Assurance Maladie. L’année dernière, plus de 13 Ms € de fraudes liées aux trafics de médicaments et aux fausses ordonnances ont été détectés et stoppés (contre 11,5 Ms € en 2023).


Photo : Luc Seba /Cocktail Santé­
Articles récents

Tapez votre recherche et pressez ENTREE pour la valider