dans POLITIQUE DE SANTÉ

Le Leem vient de publier la dernière édition de son baromètre sociétal du médicament. Retour sur les principaux enseignements.

«Les résultats de cette étude confirment ce que nous observons sur le terrain : les Français jugent le médicament comme un maillon vital de la chaîne de santé. Cette confiance doit se traduire dans les politiques publiques. Le PLFSS 2026 ne peut continuer à fragiliser un secteur que les citoyens jugent stratégique. Il est temps d’ouvrir un dialogue structuré et transparent avec l’ensemble des acteurs», observe Thierry Hulot, président du Leem.

D’après cette enquête, la confiance dans les médicaments s’élève à 78%. Sur les vaccins, elle atteint 71%, et 72% des personnes interrogées se feraient vacciner si un professionnel de santé le leur conseillait. «C’est 30 points de plus qu’en 2020, quand la crise du Covid attisait les scepticismes autour des vaccins», observe le Leem.

Par ailleurs, 88% des Français et 97% des professionnels de santé considèrent que les entreprises du médicament sont «utiles», «très» voire «extrêmement» utiles. La même proportion de la population (96% des professionnels de santé) affirment que les entreprises jouent un rôle «vital» pour la santé de la population française. Certains points faibles subsistent néanmoins : 32% du grand public estiment que les entreprises du secteurs agissent de manière transparente et 36% qu’elles proposent des médicaments à des prix justes et adaptés.

Le secteur est considéré comme deux à trois fois plus innovant que les autres. L’Intelligence artificielle, les biotechnologies et les technologies de rupture sont perçues comme de «véritables leviers de progrès thérapeutique et contribuent positivement à l’image d’un secteur tourné vers l’avenir». Ainsi, 61% des Français et 76% des professionnels de santé voient dans l’IA une opportunité plus qu’une menace pour la santé. Par ailleurs, ils sont respectivement 83% et 93% à affirmer que la France doit mettre en place les conditions nécessaires pour attirer les entreprises et la production de médicament sur le territoire national.

Le Leem relève toutefois un «décalage de perception», le coût des médicaments pour l’Assurance Maladie étant situé à un niveau plus de 2 fois plus élevé que son poids réel. Néammoins, 85% des Français pensent que la promotion du bon usage du médicament serait plus efficace que le déremboursement pour faire des économies.

En publiant ces résultats, le Leem réitère son appel à la mise en place d’Etats généraux du médicament, réunissant les acteurs du système de santé. Ce, pour «bâtir ensemble une politique du médicament sur le long terme, partagée et soutenable, à la hauteur des enjeux de santé publique et industrielle».


Photo : Freepik
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