La CCMSA faisait sa rentrée le 2 octobre à Paris. A cette occasion, le régime agricole a fait un point sur les derniers dispositifs déployés ainsi que sur sa prochaine COG.
La rentrée du régime agricole a été principalement marquée par la fin du processus électoral interne. Un rendez-vous qui aura débouché sur le renouvellement de la gouvernance de la caisse centrale à l’image de l’élection de François Serpaud, en tant que nouveau premier vice-président. «C’est un point de départ d’une nouvelle séquence dans laquelle nous voulons positionner la MSA comme un outil humain apporteur de solutions», précise le président de la caisse centrale, Jean-François Fruttero.
«Nous appelons à un sursaut vis-à-vis du secteur agricole». Des propositions ont été en ce sens formulées dans le cadre de la rédaction du prochain PLFSS. Elles portent sur l’extension au secteur agricole du bénéfice du remplacement aux bénéficiaires de l’allocation journalière de la présence parentale et de l’allocation journalière pour proches aidants ainsi que la demande d’extension de l’activité de contrôle médical aux infirmiers en sus des médecins-conseils en vue d’améliorer l’efficience des actions de contrôle déployée par les caisses.
La MSA entend continuer à porter des actions en phase avec les besoins de ses assurés dans le cadre d’une démarche «d’aller vers» s’appuyant notamment sur les réseaux locaux de délégués et les travailleurs sociaux opérant dans les caisses locales. «Cette démarche permet tout autant de renforcer le lien avec nos populations qu’elle permet de capter un certain nombre de signaux faibles issus du terrain». Cette rentrée sera d’ailleurs l’occasion pour le réseau MSA d’aller sur le terrain à la rencontre de ses adhérents afin d’échanger sur leurs nouvelles attentes.
En réponse à la crise de début d’année du secteur, la MSA a également déployé plusieurs dispositifs en vue de répondre aux enjeux de simplification et de décomplexification. L’objectif est «de rendre les procédures les plus accessibles possibles en vue de rendre la vie de nos adhérents la plus facile possible», indique Anne-Laure Torrésin, directrice générale de la CCMSA. Des actions concrètes ont été portées en direction des employeurs avec la création d’une application «Ma MSA et moi» en vue de concentrer leurs démarches autour d’une seule et unique plateforme (10 millions de connexions à ce jour).
En parallèle, la MSA a déployé un nouveau service Tesa simplifié permettant de faciliter et sécuriser le recrutement de main-d’œuvre saisonnière. En outre, elle a lancé cette année une plateforme en ligne autour de la pédagogie des cotisations ainsi qu’une autre dédiée aux exploitants dans une logique de conseil dans les démarches d’installation et de transmission de leurs activités.
Dans le cadre de la négociation de la prochaine COG 2026-2030 avec sa tutelle, la MSA ambitionne de pousser pour le renforcement de son rôle de «guichet unique» et de son offre de services d’accompagnement. A l’image des actions déployées dans le cadre del’actuelle convention en vue de lutter contre le mal-être dans le milieu agricole (+31 % en 2024 de signalements entre 2023 et 2024 via le réseau Sentinelle) ou sur l’aide au répit. «Nous souhaitons mener une négociation de responsabilité», indique Jean-François Fruttero qui réaffirme la nécessité de soutenir l’action du régime en direction du monde agricole et rural.


