L’Insee et la Drees ont récemment présenté leurs projections des effectifs de personnes âgées en perte d’autonomie à horizon 2050 et 2070.
En 2021, quelque 2 031 000 personnes âgées étaient dépendantes dans l’Hexagone soit 11,2 % des 18 millions des 60 ans ou plus. Parmi elles, 670 000 sont considérées en perte d’autonomie sévère, soit 3,7 %. Les âges élevés sont logiquement les plus exposés par la perte d’autonomie, avec 41,8 % des 85 ans ou plus concernés, contre 13,5 % des 75-84 ans et 4,4 % des 60-74 ans. La perte d’autonomie sévère augmente également.
Les femmes représentent 66 % des seniors en perte d’autonomie et 71 % de ceux en perte d’autonomie sévère. Si elles sont plus nombreuses à atteindre les âges où les risques sont plus élevés, elles sont aussi plus fréquemment dépendantes à âge donné.
«Si les tendances démographiques récentes se poursuivent et si l’état de santé continue de s’améliorer, le nombre de seniors en perte d’autonomie atteindra son maximum en 2052, avec 2,8 millions de personnes», observent la Drees et l’Insee. En 2070, ils seraient encore 2,7 millions, soit 11,3 % des seniors (dont 4% en perte d’autonomie sévère). La France compterait 700 000 seniors en perte d’autonomie de plus au début des années 2050 qu’en 2021, soit une augmentation annuelle moyenne de 1 %, et une hausse globale de 36 %.
Entre 2021 et 2052, le vieillissement de la population se traduirait à la fois par une hausse du nombre de seniors (5 millions de personnes supplémentaires, soit +27 %) et par une augmentation de leur âge moyen, de 72,4 à 75,1 ans. Or, si ces deux effets poussent fortement à la hausse le nombre de seniors en perte d’autonomie, ils sont aussi compensés «en partie» par l’amélioration de l’état de santé.

