En fin de semaine dernière, le ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave a confirmé que la piste d’augmenter de 50 centimes la franchise sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux est «à l’étude». Ce scénario avait déjà été avancé par la Première ministre, Elisabeth Borne, quelques jours plus tôt.
Le ministre a évoqué, sur France 2, une prise en compte «des situations les plus difficiles», rappelant également le plafond de 50 € par an et par patient. «On a depuis 2017, augmenté l’accès à la santé, aux lunettes, aux prothèses audio, aux soins dentaires (…) On continue à financer une santé accessible à tous, mais on doit aussi, en responsabilité, trouver parfois de nouvelles sources de financement pour garantir notre modèle», a-t-il ajouté. Selon Bercy, le doublement de la franchise sur les médicaments pourrait rapporter 500 à 600 Ms € par an.
En réaction, MG France s’est déclaré «consterné de lire que le gouvernement, face aux contraintes budgétaires, envisage de doubler les “franchises médicales” ». Selon le syndicat de généralistes «en affirmant qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôt sur les ménages, la Première ministre propose d’augmenter l’impôt sur les malades». Pour une meilleure maîtrise des dépenses de santé, il appelle de nouveau à investir sur les soins primaires.