«Nous nous sommes inscrits dès le début dans une démarche de confiance dans laquelle les entreprises pouvaient demander elles-mêmes un report de cotisations» a souligné Yann-Gaël Amghar, directeur de l’Urssaf caisse nationale (ex Acoss), lors d’une web-conférence avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).
Après avoir atteint son montant maximum à fin juin dernier, le montant global de ces reports pour les employeurs s’est réduit jusqu’en septembre et reste «à peu près stable» à 11,7 Mds€. Des plans d’apurement sont transmis depuis le 11 février dernier. Quelque 150 000 propositions ont été envoyées aux employeurs ayant contracté une dette uniquement au premier confinement. Ils ont jusqu’au 31 mars pour réagir mais pour l’heure, seuls 5 à 6% demandent la mise en place d’un autre échéancier.
Les employeurs ayant contracté une dette pendant le premier et le deuxième confinement suivront prochainement. Et pour les secteurs les plus touchés, comme la restauration par exemple, l’objectif est d’attendre d’ «être pleinement sortis de la crise».
Le DG de la caisse nationale est également revenu sur le fort accompagnement des travailleurs indépendants pendant la période, notamment à travers l’action sociale du CPSTI (conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants) pour la prise en charge partielle ou totale des cotisations ou l’attribution d’une aide financière exceptionnelle.
Les conseillers téléphonique ont également été formés spécifiquement pour répondre aux situations de détresse chez ces populations. La caisse nationale a aussi noué des partenariat avec des associations tournées vers l’accompagnement des travailleurs indépendants ou entrepreneurs en difficultés psychologiques. Enfin, un dispositif, pour l’instant testé dans seule région, vise à détecter les situations de fragilités ne relevant pas de l’Urssaf mais pouvant donner accès à des aides ou l’intervention de l’action sociale d’autres organismes, comme la Caf ou la Cpam.
Plus généralement, Yann-Gaël Amghar a salué le fait qu’il n’y ait eu «aucune interruption ou dégradation dans le service rendu» pendant la crise sanitaire. Des conséquences, seront donc tirées de cette période sur le plan de l’organisation du travail. La démarche «Demain», mise en place dans une logique collaborative a été lancée dans ce cadre.
Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé