La conférence nationale des URPS-ML tenait son Congrès annuel à La Baule (Loire-Atlantique), les 31 août et 1er septembre dernier.
Réunis à La Baule, les élus des URPS ont entendu le directeur général de la Cnamts évoquer le fait que « la priorité ne peut plus être la revalorisation de la valeur de base des actes mais le dégrippage des capacités à expérimenter et de tester de nouveaux modes de financement selon des cycles de temps plus rapides. La rémunération à l’épisode de soin est un modèle intéressant qui intéresse économiquement les médecins (cas de la prise en charge de la prothèse de hanche) ». Le patron de l’Assurance maladie plaide pour une concrétisation des CPTS (communautés professionnelles territoriales) ou les plateformes d’appui qui devront s’inscrire dans l’agenda conventionnel. En outre, la Cnamts se déclare prête pour ouvrir une négociation sur la téléconsultation et téléexpertise.
Agnès Buzyn, qui clôturait l’événement, a rejoint Nicolas Revel sur la revalorisation de l’acte, estimant que ceci ne devait plus être une priorité. La ministre de la Santé veut « faire évoluer la rémunération en y introduisant des notions de qualité et de pertinence des soins ». Elle est revenue sur les grands axes de sa stratégie nationale de santé, attendue pour fin décembre. Premier d’entre eux, la prévention (la stratégie concernant ce dossier avait été présentée deux jours plus tôt en Conseil des ministres), notamment concernant les maladies infectieuses, la perte d’autonomie, la lutte contre les addictions, la promotion de la santé mentale, …
Agnès Buzyn qualifie ce chantier de « priorité absolue », dont les médecins doivent être « les ambassadeurs ». Pour cela, elle envisage de recourir à des « leviers conventionnels » avec la piste d’une « rémunération incitative ».
Deuxième priorité : la lutte contre les inégalité d’accès aux soins. La locataire de l’Avenue de Ségur a annoncé « des financements de projets innovants via un fonds dédié » dans le PLFSS 2018. Enfin, le troisième axe porte sur l’innovation.
La ministre souhaite en outre une amélioration du virage ambulatoire. Dans le cadre du futur plan contre les déserts médicaux, elle a confirmé la promesse de campagne d’Emmanuel Macron de doublement des maisons de santé d’ici 2022.