dans POLITIQUE DE SANTÉ

Passation de pouvoir à l’UNSA. Le 7ème congrès du syndicat qui s’est tenu à Rennes aura été marqué, entre autres, par la passation de pouvoir entre Luc Bérille et Laurent Escure. Le nouveau secrétaire général a profité de son premier point de presse pour préciser les principaux objectifs de son mandat.

Sur le volet interne, et c’est là un changement important dans la conception du syndicalisme, Laurent Escure prend le pari de faire émerger de nouveaux profils plus jeunes au sein du mouvement. Premier symbole, le nouveau bureau national respecte un double paritarisme : autant de femmes que d’hommes et autant de membre issus du public que du privé. Parmi les mutations attendues autour du militantisme, l’Unsa compte favoriser les engagements ponctuels à l’instar des milliers de bénévoles qui s’engage pour des causes au sein de certains mouvements associatifs pour répondre à la crise de l’engagement syndicaliste.

Sur ce point, le syndicat entend créer les conditions d’un syndicalisme plus souple, plus autonome dans les entreprises et les administrations. Et plus jeune aussi car “il faut bousculer les rites initiatiques des fins de parcours salariés en intégrant des instances syndicales”.

L’autre grand chantier défini au congrès de Rennes porte sur le travail à mener autour de la double transition écologique et technologique et de son impact sur la vie du salarié/fonctionnaire. L’Unsa entend prendre part à ce débat pour s’assurer que les futures mesures prises ne se fassent pas au détriment de la justice sociale. Au passage, le nouveau secrétaire général a réaffirmé sa volonté de s’opposer à la stratégie de contournement des corps intermédiaires par l’exécutif. « Nous sommes autant légitimes que les élus politiques au sein de la société civile » précise-t-il à l’occasion. « La crise syndicale est alimentée par la politique et la méthode gouvernementale » précise-t-il.

Sur les sujets d’actualité, Laurent Escure précise attendre de la sortie du Grand débat national qu’elle soit l’occasion pour Emmanuel Macron de“rééquilibrer sa politique sociale”. Pour l’épineux dossier des retraites, l’Unsa réaffirme sa volonté de continuer la concertation mais à une double condition : qu’il n’y ait pas de perdant quand la réforme aboutira et que la période de transition de celle-ci soit la plus longue possible. Pas question également de revenir sur l’âge légal de 62 ans ou sur un quelconque mécanisme de financement de la dépendance par ce biais.

Les secrétaires nationaux en charge des questions de santé et de protection sociale :Dominique Corona (51 ans, secrétaire national à la protection sociale, économie sociale et solidaire, qualité de vie au travail), Martine Vignau (secrétaire nationale à la politique familiale, action sociale, insertion et consommation), Emilie Trigo (secrétaire nationale aux Libertés, égalité H/F, lutte contre les discriminations, jeunes).

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