Le chapitre 2023 se referme doucement. Nous aurions tendance à penser que c’est une bonne chose tant ce millésime aura été marqué par les oppositions, les différentes formes de rejet, voire pire, par les confrontations.
Dossier des retraites, opposition entre les attentes de l’Assurance Maladie, des élus, des patients et des médecins, dégradation des relations des pouvoirs publics avec les Ocam…le petit monde de la protection sociale n’aura pas échappé au climat ambiant.Pouvions-nous décemment échapper à cela tant sur ces dernières années les constats d’un manque de vision stratégique, d’un recul évident d’une culture de dialogue, et plus globalement, d’un manque d’envie de construire ensemble semblent s’accumuler ?
Le sentiment d’un repli sur soi général sous l’effet cumulé d’une période post-Covid pas totalement digérée chez certains et des perspectives économiques et sociales peu reluisantes, se fait diffus. Pis, persiste le détachement qui fait place à une forme de découragement chez une large partie des acteurs face à une situation globale où les choses ne semblent évoluer qu’à la marge. Et encore, uniquement lorsque celles-ci sont dictées sur décision des pouvoirs publics. Autant dire que l’envie générale d’entreprendre et d’innover en prend un sacré coup.
Or, une France des talents et des potentiels existe aussi. La France de ceux qui veulent que cela bouge vraiment quitte à secouer un peu le cocotier en tournant le dos aux sempiternels « c’était mieux avant » qui nous ancre dans un immobilisme profond. Attention à ne pas voir en cela du dégagisme ou du jeunisme. Non, l’enjeu est ici de lancer une dynamique qui doit être le socle du modèle sanitaire et social de demain. Plus qu’une incantation, une conviction profonde.
