Malgré la révision de la directive des travailleurs détachés, “le dumping social continue”, pointe Marie Carrère-Gée, conseillère LR de Paris, dans une tribune publiée dans Le Figaro.
En 2017, la France comptait 500 000 travailleurs détachés, 50% de plus que l’année précédente. Les disparités sont fortes entre les régions avec une concentration dans 5 d’entre elles (Grand Est, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Côte d’Azur et Hauts-de-France) et 3 secteurs (intérim, industrie, bâtiment). En outre, un nombre important de fraudeurs ne sont pas recensés. Revenant sur la révision obtenue par Emmanuel Macron, l’ancienne secrétaire générale adjointe de l’Elysée sous Jacques Chirac, souligne que cette directive “ne garantit pas la respect du principe ‘à travail égal, salaire égal’ “.
Côté Français, la transposition tarde (la directive s’appliquera dès 2020), les “pouvoirs publics ont allégé les formalités associées au détachement”, et les contrôles sont très peu nombreux. Il faut donc “changer les principes du détachement”, à savoir payer les cotisations au taux le plus élevé sur le territoire français.