Les troubles musculo-squelettiques (TMS) constituent la première cause de morbidité liée au travail et la première cause de maladies professionnelles indemnisées avec 88 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général.
Santé publique France vient de publier des données inédites sur leur prévalence en population générale et par catégories socioprofessionnelles.
Trois femmes sur cinq et un homme sur deux de 18 à 64 ans déclarent des douleurs liées au TMS. Ils touchent principalement le dos, avec une prévalence de 47% chez les femmes et de 40% chez les hommes. Elle est plus faible pour le bras avec respectivement 30% et 27%. Dans les deux cas, ces troubles augmentent avec l’âge pour les deux sexes. Chez les actifs occupés de cette même tranche d’âge, 60 % des femmes et 54 % des hommes déclarant des TMS du dos et du bras.
Ceux les plus souvent déclarés sont les lombalgies et la douleur sciatique, pour le dos. Pour le bras : les TMS de l’épaule, du coude et le syndrome du canal carpien (compression du nerf médian au poignet).
L’étude de Santé Publique de France identifie les secteurs d’activité à cibler en priorité dans le cadre de campagnes de prévention : industrie manufacturière et construction pour les hommes, santé humaine et action sociale pour les femmes.
Pour rappel, l’Assurance Maladie – Risques professionnels propose aux employeurs des aides financières, selon leur taille, leur permettant de s’engager dans la prévention des TMS. Si le secteur d’activité a signé une convention nationale d’objectifs avec la branche des AT-MP et que l’entreprise a moins de 200 salariés elle peut établir un contrat de prévention avec sa Carsat, Cramif ou CGSS.
Les entreprises peuvent également s’appuyer sur la démarche TMS pro reposant sur quatre étapes : état des lieux, formalisation du projet de prévention, diagnostic et plan d’actions concrètes, premier bilan et poursuite de la démarche.