Le CESE a adopté hier l’avis relatif aux addictions au tabac et à l’alcool, présenté par Etienne Caniard et Marie-Josée Augé-Caumon, au nom de la section des affaires sociales et de la santé, présidée par Aminata Koné.
Ces travaux s’appuient sur la réflexion de la Cour des comptes, qui a évalué les politiques publiques de lutte contre le tabagisme et la consommation nocive d’alcool.
“S’il est admis que fumer n’est pas le modèle à suivre, il est considéré normal de boire de l’alcool. Ce doit être un choix, effectué en connaissance des risques et ne doit pas demeurer la norme. Ce changement de regard est le défi à relever”, a souligné Etienne Caniard, en séance plénière.
Les préconisations de l’assemblée consultative de la République s’articulent autour de trois grands axes : fonder les politiques sur la réalité des dommages plutôt que sur les représentations ; créer les conditions d’une rencontre précoce avec le soin ; proposer une prise en charge adaptée à la diversité des besoins et profils.
Le Conseil propose ainsi de diversifier les solutions proposées aux patients, par exemple “en donnant toute sa place au baclofène dans la lutte contre l’addiction à l’alcool” ou en intégrant la cigarette électronique parmi les autres dispositifs de sevrage tabagique. Pour renforcer la prévention, l’instance préconise de créer un périmètre sans publicités pour les boisons alcoolisées, notamment près de lieux d’éducation et de formation, et d’instaurer un prix minimum dans les lieux de fêtes. Enfin, les professionnels de santé devront être sensibilisés davantage.
Pour rappel, le plan du gouvernement en matière de lutte contre les addictions a été rendu public mardi denier.
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