Lancé en 2021, le Ségur numérique vise à généraliser le partage fluide et sécurisé des données de santé, entre les professionnels de santé et avec le patient. Ce programme représente un investissement 2 Mds € d’ici 2026.
Le 20 septembre dernier marquait la date limite pour l’installation, par les éditeurs référencés par l’Agence du numérique en santé (ANS), des mises à jour des logiciels «Ségur vague 1». L’objectif de cette étape était d’ «atteindre une ‘masse critique’ de documents de santé alimentant Mon espace santé pour ‘rendre ses données de santé au patient’».
La Délégation au numérique en santé (DNS), l’ANS et la CNAM ont dressé un premier bilan provisoire de cette première étape. Au global, plus de 99% des mises à jour prévues ont effectivement été déployées. La «mobilisation exceptionnelle des éditeurs référencés par l’Agence du Numérique en Santé qui a permis un déploiement massif de ces mises à jour vague 1 sur une durée limitée» est également pointée. Sur chaque secteur sanitaire (hôpital, médecins de ville, imagerie, biologie médicale, officines de ville) «une masse critique d’établissements et professionnels de santé disposent aujourd’hui de logiciels conformes».
Par exemple, près de 2 000 établissements représentant plus de 80% de l’activité hospitalière, plus de 51 000 médecins libéraux et 1 500 centres et maisons de santé sont équipés en «vague 1». Ce premier stade représente un investissement de plus de 150 Ms € financé par le Ségur Numérique.
La «vague 2», qui vise à faciliter la consultation de l’information disponible dans Mon Espace Santé par les professionnel, prendra le relais en fin d’année en vue d’un déploiement à horizon 2023-2024. A cette fin, la DNS, l’ANS et la CNAM continueront leur travail de concertation et de co-construction avec les patients, les professionnels et les éditeurs. «Le déploiement du Ségur numérique est un travail collectif, avec un engagement incroyable des pouvoirs publics, des professionnels et des éditeurs. Avec cela, on commence à enfin avoir des outils de meilleure qualité, communiquant les uns avec les autres, au service de la santé des patients. On veut garder cette dynamique, pour faire de la France un des pionniers européens dans ce domaine», souligne Hela Ghariani, Déléguée au numérique en santé (DNS)