dans POLITIQUE DE SANTÉ

L’Unsa a rendu sa contribution dans le cadre du Ségur de la Santé. « L’hôpital public à bout de souffle n’est pas révélateur d’un hôpital qui va mal, mais d’un système de santé qui va mal dans sa globalité », constate-t-elle en préambule.

En matière de financement, elle appelle à sortir d’une logique comptable encadrée par l’Ondam pour « partir des besoins réels pour fixer les budgets nécessaires et notamment en termes de fonctionnement ». Les « dérives inacceptables » de la T2A sont épinglées. L’Unsa préconise ainsi de renforcer le financement de la qualité et de la pertinence des soins qui permettra de mieux gérer les dépenses de santé et « de meilleurs parcours de soins » pour les patients. L’enveloppe accordée aux MICAG (missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation) et activités forfaitisées correspondra à « leur coût réel ». Le syndicat réformiste estime que « les déficits chronique de l’hôpital public poussent à réaliser des économies sur l’investissement » et prône une reprise totale de la dette des hôpitaux.

A propos de l’organisation territoriale, le patient devra être placé « au cœur du système ». Une accélération est préconisée en matière de coopérations entre médecine de ville, hôpital et établissements de santé publics et privés. Pour cela, l’Unsa souhaite déployer « au plus vite », les Services d’accès aux soins (SAS), répartir les soins en fonction du niveau de recours et des compétences des acteurs, assurer la permanence des urgences non vitales par la médecine de ville. L’Assurance maladie devra mettre en place une plateforme téléphonique pour l’orientation en ville des demandes non urgentes. En matière de numérique, le développement de la téléconsultation et de la télé-expertise devra être amplifié. Les professionnels de santé auront l’obligation d’alimenter le DMP.

Concernant les métiers, l’Unsa plaide pour une augmentation salariale de 300 €, la revalorisation de la monétisation des jours épargnés dans le compte épargne temps (comme pour les fonctions publiques d’Etat et territoriale) et le paiement des heures supplémentaires pour les « agents qui le désirent » sont notamment recommandés.

Dans les Ehpad, un recrutement de personnels supplémentaires et un plan de formation pluridisciplinaire sont requis. D’autres chantiers, pour 2021, portent sur la reconnaissance du rôle de l’encadrement paramédical et l’alignement des rémunérations sur « les meilleurs niveaux européens ».

L’Unsa veut également « simplifier radicalement les organisations et le quotidien des équipes ». Elle souhaite « remettre le service au centre de l’organisation hospitalière » et la reconnaissance de la valeur de l’encadrement soignant. Ceci implique la mise en place d’un « management de proximité » autour d’équipes constituées d’environ 20 agents. Les GHT seront recentrés sur « leur rôle premier de coordination de l’offre de soins » et devront s’ouvrir aux établissements et au secteur libéral, si le contexte local le permet.

 

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