France Assos Santé vient de rendre publiques ses recommandations dans le cadre du Ségur de la Santé. Cette contribution a été élaborée après une concertation du réseau associatif national, régional et local.
« Nos propositions fondent l’avenir d’un système de santé plus juste, plus équitable, économiquement soutenable avec un accès à des soins de qualité dans des délais raisonnables, quels que soient la maladie, l’âge, le handicap, la situation socio-économique ou le lieu de vie », souligne le représentant des usagers.
Ses 94 préconisations s’articulent autour de plusieurs grands axes.
Pilier « principal », le numérique en santé. Les efforts déjà réalisés sont salués mais doivent être renforcés concernant la lutte contre la fracture numérique. Les associations des patients soulignent leur volonté d’être des partenaires « dans la constructions d’outils plus inclusifs ». Elles appellent notamment à poursuivre et étendre les ateliers citoyens initiés par la Délégation numérique à santé, ainsi qu’à renforcer les investissement publics et privés permettant une accessibilité universelle aux services de santé numériques.
Le deuxième axe concerne le financement. Globalement, une place plus large devra être accordée à la prévention et à l’accompagnement. France Assos Santé prône également une clarification du partage de responsabilité financière Etat/Sécurité sociale et une « affectation stricte » des crédits hospitaliers affectés aux missions d’intérêt générales. La création d’un fonds de financement des associations d’usagers du système de santé est aussi proposée.
Les organisations et le quotidien des équipes devront également être simplifiés. La notation de parcours de santé de l’usager devra ainsi être reconnue et renforcée pour permettre à la fois de le fluidifier et de le coordonner. Il reposera sur « l’interdisciplinarité et la complémentarité des compétences ».
Enfin, une « refonte de la gouvernance du système de santé » est préconisée. « Les patients et usagers doivent être acteurs et participer à l’organisation et la qualité des soins pour que l’offre de soin soit adaptée dans les territoires, au plus proche de chez soi ».