« L’investissement sur les soins primaires n’a pas été abordé frontalement, alors qu’il sera déterminant pour résoudre la crise du système de santé français », regrette MG France, alors que le Ségur de la santé est entré dans sa dernière ligne droite.
Le syndicat de généralistes appelle à ouvrir des négociations pour une meilleure organisation des soins de villes « dès septembre ». Ces discussions devront permettre une valorisation des équipes de soins primaires, la création d’un service d’accès aux soins sur tous les territoires, l’accélération du déploiement des CPTS.
Le représentant des omnipraticiens souligne également certaines « lignes rouges » à ne pas franchir. Il pointe la nécessité de clarifier le rôle et les missions de chaque acteur du système de santé : « Le rôle des équipes mobiles de soins est celui de l’expertise et en aucun cas une autorisation à faire à la place des soignants de ville ». Les missions de prévention et de santé publique, doivent être confiées aux soins primaires, avec pour les généralistes le « concours d’une équipe de soins ».
Sur le plan du financement, la séparation entre l’Ondam de ville et celui de l’hôpital « a tout son sens ». Le syndicat prône également le respect du parcours de soins « garant d’un égal accès aux soins pour tous ». En outre, le financement à l’épisode est écarté pour la médecine générale. La rémunération devra rester individuelle « même si elle peut évoluer vers une place accrue pour un forfait individuel en cas de soins coordonnés en équipe ».