« La pandémie a révélé l’importance du sujet de la santé mentale dans notre société », a souligné hier Emmanuel Macron en clôturant les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, qui se tenaient le 28 septembre au ministère de la Santé. Le chef de l’Etat a présenté une série de mesures pour le secteur.
« Nous allons mettre en place à partir de 2022 des consultations de psychologues qui seront remboursées pour toute la population à partir de 3 ans », a annoncé le président de la République. Ces séances seront prises en charge sur la base de la prescription médicale d’un forfait de séances, qui pourra être renouvelé. Le tarif est fixé à 40 € pour le premier rendez-vous puis à 30 € pour les suivants. Ce dispositif fait suite à une expérimentation conduite depuis 2018 par la CNAM dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Morbihan, Landes).
Par ailleurs, le chef de l’Etat a rappelé la revalorisation des consultations des psychiatres libéraux dans le cadre de l’avenant 9 à la convention médicale, conclu cet été. « Je souhaite que pour préparer la prochaine convention nous puissions réfléchir à d’autres formes de tarification », a-t-il ajouté.
Autre annonce, l’ouverture de 800 postes sur 2022-2024 dans les centres médico-psychologiques et les centres médico-psychologiques infanto-juvéniles.
Certains dispositifs mis en place seront également renforcés. L’ouverture d’une Maison des adolescents par département est ainsi prévue. Une quarantaine d’équipes mobiles dédiées à la prévention et aux soins des troubles somatiques seront déployées, ainsi que vingt nouvelles équipes mobiles de psychiatrie de la personnes âgées dans les Ehpad et structures médico-sociales.
Le chef de l’Etat a annoncé un investissement dans la recherche avec une enveloppe de 80 Ms € allouée à la santé mentale dans le cadre du quatrième programme d’investissements d’avenir. Seront notamment soutenus l’Institut de stimulation cérébrale à l’hôpital Saint-Anne et le centre E-CARE de prise en charge et de recherche sur l’enfant, à l’hôpital Robert Debré.
Parmi les autres priorités, assurer une communication grand public régulière sur la santé mentale et « développer les premiers secours » sur ce champ « dans tous les secteurs de la société ».
