dans POLITIQUE DE SANTÉ

Un rapport sur l’ «approche population-centrée et partenariale en santé mentale» vient d’être remis au secrétariat général du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM).

Ces travaux réalisés par Magali Coldefy, géographe spécialiste de la santé mentale avec la contribution de Philippe Maugiron, médiateur de santé pair, font suite à l’avis du Haut conseil sur la transformation du système de santé, rendu en 2018. Dans ce dernier, l’instance plaide pour une réforme systémique s’appuyant non plus sur l’analyse de l’offre mais sur les services attendus par la population.

Dans ce cadre, cette nouvelle étude vise à «proposer des orientions et méthodes pour une meilleure intégration de la population, des usager.e.s et des patient.e.s dans la conception et le fonctionnement du système de santé, conçue comme moteur de transformation du système de santé», dans le champ de la santé mentale. Elle a vocation à contribuer à la réflexion du Haut conseil, mais n’engage pas ses membres.

Ce rapport s’attache ainsi à décrire les actions à conduire au niveau de la population générale, par une meilleure information sur la santé mentale, les troubles, les ressources existantes. Les auteurs évoquent notamment la nécessité de «libérer la parole», en informant et en proposant des lieux d’écoute. Ils insistent également sur la promotion de la santé mentale et la prévention des troubles psychiques. Différentes pistes sont évoquées concernant les personnes concernées et leurs proches, pour favoriser leur autonomie et les impliquer «comme partenaires des soins et accompagnements aux côtés des professionnels». La gouvernance participative devrait notamment être renforcée.

A l’échelle des producteurs de soins et d’accompagnement et de l’organisation des services, les différentes actions évoquées visent à permettre «une réorientation du modèle de soins et des services visant à soutenir l’autonomie et la participation des personnes et à assurer des services de qualité fondés sur des données probantes».

Par ailleurs, une politique de santé mentale transversale «qui réponde aux besoins et attentes des personnes, privilégie leur intérêt à celui des institutions, professionnels, toute ne prenant en compte l’ensemble des domaines en lien avec la santé mentale» devra être coconstruite. Enfin, au niveau de la recherche, de l’évaluation et de la formations différentes pistes sont proposées pour «assurer la qualité des réponses apportées aux personnes concernées».


Photo : Stéphanie Hasendahl / Cocktail Santé
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