Le Conseil National d’Orientation des Conditions de Travail (CNOCT) a présenté hier le 4ème Plan Santé au Travail portant sur les quatre prochaines années.
« Ce quatrième Plan Santé au Travail, traduit opérationnellement les avancées comprises dans l’ANI du 9 décembre et la loi du 2 août et confirme le tournant voulu par le gouvernement en faveur d’une santé au travail moderne et concrète. Il renforce notre action en matière de prévention dans tous les domaines et tire les leçons de la crise du covid-19 en mettant l’accent sur la protection de la santé mentale des salariés et l’importance de méthodes de gestion de crise », souligne Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail.
L’« objectif transversal » de cette feuille de route porte sur la prévention renforcée des accidents du travail graves et mortels. Il cible en particulier les publics les plus touchés : les jeunes, les travailleurs intérimaires et détachés. Plus généralement, la prévention primaire au travail et la culture de prévention devront être renforcées, ce qui passera par un pilotage consolidé notamment en accordant plus d’importance au paritarisme et au dialogue social. L’accompagnement des entreprises par les branches professionnelles prendra également plus d’ampleur.
Parmi les autres priorités, la structuration renforcée de la prévention de la désinsertion professionnelle, notamment à travers l’implication accrue des Services de Prévention en Santé au Travail, permise par la loi du 2 août 2021. Ce plan comprend également un meilleur accompagnement des entreprises et les salariés en matière de prévention des risques psychosociaux (par exemple en facilitant la bonne appropriation des outils et méthodes par les managers dans les TPE-PME). Enfin, la prise en compte de nouveaux risques est prévue, comme les violences sexuelles ou les agissements sexistes au travail. L’accent sera également mis sur l’intégration du facteur santé dans les stratégies de gestion de crise des entreprises.