D’après les dernières données publiées par la Cnaf, le nombre de bénéficiaires du RSA est estimé à 1,97 million de foyers, à la fin du premier trimestre. La croissance atteint ainsi 2,6 % par rapport à mars 2020 (soit 50 000 allocataires), proche de celle observée un an auparavant (2,4 %).
Les masses financières versées dans le cadre de cette prestation s’élèvent à près de 3,01 Mds € pour les trois premiers mois de l’année (données comptable), en recul de 2,3 % par rapport au trimestre précédent. Les montants attribués aux allocataires diminuent également de 2,9 % sur le premier trimestre,et le nombre de bénéficiaires se réduit de 2,4 % par rapport à fin 2020. A cette date, 2,06 millions de foyers percevaient le RSA après une hausse de +7,5% sur un an, sous l’effet de la crise sanitaire.
«Cette évolution est liée d’une part à la progression importante du nombre de fins de droit à la prestation (102 000 sorties observées en moyenne de janvier à mars 2021 contre 86 000 sur la même période de l’année précédente). D’autre part, le nombre d’ouvertures de droit est en baisse (83 000 entrées par mois en moyenne au 1er trimestre 2021 contre 97 000 au 1er trimestre 2020)», explique la Cnaf. Selon les estimations avancées des évolutions des foyers allocataires (élaborées sur la base de données semi-définitives), cette «décroissance des effectifs» s’est poursuivie en avril et mai. Pour ce dernier mois, 34 000 foyers bénéficaires de moins sont recensés par rapport à mars.
La caisse nationale attribue cette tendance «en partie» à la reprise économique de cet automne. Et de préciser : «le niveau élevé des fins de droit au RSA observé au cours des derniers mois s’explique notamment par l’augmentation des ressources des allocataires et suit l’évolution des sorties de droit pour “perception de ressources trop élevées”».