Avec le revenu universel, proposé par Benoît Hamon, seuls le RSA et la prime pour l’emploi disparaîtraient, toutes les autres aides et prestations sociales seraient maintenues.
C’est ce qu’a précisé Julia Gagé, responsable du programme économique du candidat socialiste à la présidentielle, lors d’une table-ronde organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).
Le montant total de la mesure atteindrait 35 Mds €, un « coût raisonnable » pour l’économiste, financés pour 10 Mds € par une réorientation des fonds alloués CICE (Crédits impôt compétitivité et emploi) et le reste par du déficit. Mise en place prévue dès le 1er janvier 2018, en parallèle du prélèvement de l’impôt à la source. Elle bénéficierait aux jeunes de 18 à 25 ans ayant acquis leur « autonomie fiscale » et aux actifs gagnant jusqu’à 1,9 Smic (2 200 € nets). Le montant perçu au titre du revenu universel serait dégressif jusqu’à ce plafond : ainsi, une personne sans ressource aura 600 € par mois, un salarié au Smic 200 €. Les différentes aides et prestations sociales seraient prises en compte, par exemple un étudiant bénéficiaire d’une bourse de 300 € toucherait 500 € via le revenu universel.
L’ambition est de le porter à 750 € à la fin du quinquennat et d’augmenter le plafond d’attribution jusqu’à 2,5 Smic. Toutefois une grande conférence sociale préciserait cet objectif tout comme l’application aux retraités, non concernés dans un premier temps.