Parmi les grands chantiers attendant le nouveau Premier ministre et son gouvernement, la réouverture des discussions sur les retraites avec les partenaires sociaux, autour de la mise en place d’un système universel et de l’équilibre financier.
« Je demanderai au gouvernement de réengager rapidement une concertation avec les partenaires sociaux, en profondeur, dans un dialogue de responsabilité associant les partenaires sociaux dès l’été, sur ce volet », a ainsi souligné Emmanuel Macron dans l’entretien à la presse régionale, paru vendredi dernier. « Il faut que tout soit mis sur la table », a déclaré le chef de l’Etat, précisant toutefois « la question du nombre d’années pendant lesquelles nous cotisons demeure posée ».
Côté syndicats, cette reprise n’est pas vue d’un bon œil. « Le débat sur l’augmentation de la durée du travail serait une ligne rouge », a averti Laurent Berger sur France Inter. Le secrétaire général de la CFDT a pointé « une situation très compliquée économiquement et socialement » dans laquelle « la priorité des priorités, ça doit être l’emploi ».
Même son de cloche chez son homologue de FO. « On risque de rouvrir de la tension, un conflit social », a prévenu Yves Veyrier sur Europe 1. « Il faut qu’on lui dise non ».
« Il faut être très prudent pour ne pas remettre de l’huile sur le feu », a souligné Dominique Corona, auprès de l’AFP. Le secrétaire général adjoint de l’Unsa attend désormais « d’avoir le gouvernement, les arbitrages et la feuille de route ».
De son côté, Jean Castex a affirmé hier au JDD qu »il souhaitait régler « à court terme » ce dossier, en plaidant pour une reprise du dialogue social. « A minima, nous devrons nous fixer un nouvel agenda social », a-t-il précisé. Avant d’ajouter, « Ce qui doit nous animer tous, c’est la volonté farouche de sauvegarder nos régimes de protection sociale, auxquels les Français sont légitimement attachés ».