La Drees a publié hier un panorama des droits directs à la retraite (tous régimes confondus) acquis par les affiliés nés entre 1946 et 1994 jusqu’à fin 2017.
Cette étude relève en particulier une diminution des écarts entre les femmes et les hommes. «En moyenne, les femmes valident autant de trimestres que les hommes sur la tranche d’âge de 30 à 34 ans à partir de la génération 1974, et sur les tranches de 35 à 39 ans et de 40 à 44 ans à partir de la génération 1972». De même, la part de femmes validant une durée complète entre 30 et 49 ans s’accroît. Sur la tranche d’âge 30-39 ans, la proportion d’hommes et de femmes ayant validé 40 trimestres «tend à converger». Elle était respectivement de 66% et 40% pour la génération 1946, contre 57% et 51% pour les personnes nées en 1978. A noter cependant, que la part de trimestres acquis au titre de l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF) et dits «assimilés» (service national, chômage, préretraite publique, reconversion, formation, maladie, maternité, invalidité et accidents du travail) reste plus importante pour les femmes que pour les hommes, à tout âge. Pour les personnes nées entre 1954 et 1966, ils représentent à 50 ans respectivement un peu plus de 20% et 6 à 11%.
Autre enseignement, la durée d’assurance moyenne pour la retraite validée à 30 ans «a fortement diminué entre les générations 1950 et 1976», de 43,1 trimestres à 31,8. Elle stagne ensuite autour de 32 trimestres. Une réduction en particulier liée à l’allongement de la durée d’étude et au chômage plus fréquent en début de carrière.
Entre 55 et 59 ans, le rythme moyen de validation diminue par rapport à la tranche d’âge précédente. Toutefois, le nombre de trimestres validés après 50 ans augmente au fil des générations. Il connaît ainsi une hausse de 2 trimestres pour les femmes et de 1,4 pour les hommes entre les générations 1946 et 1958.
