La suppression des catégories actives dans la fonction publique (permettant un départ anticipé à la retraite en cas d’exposition à des risques particuliers ou à une fatigue exceptionnelle) entrainera le basculement des agents concernés vers le compte pénibilité.
Un sujet très sensible à l’hôpital où près de 500 000 fonctionnaires ont actuellement droit à un départ anticipé, en particulier les aides-soignantes et infirmières. Agnès Buzyn a lancé la concertation sur la pénibilité et les fins de carrières, lundi dernier. La Fédération Hospitalière de France (FHF) et les organisations syndicales sont reçues durant toute cette semaine.
La discussion s’annonce compliquée alors que les représentants de ces personnels hospitaliers pointent l’insuffisance du compte pénibilité. Ainsi, le port de charges lourdes et l’exposition aux agents chimiques dangereux ont été retirés des critères. Le gouvernement n’entend pas les réintroduire et veut miser sur la prévention. En revanche, Edouard Philippe a fait un pas concernant la révision des seuils pour le travail de nuit, afin de permettre à un quart des aides-soignantes et infirmières de partir plus tôt en retraite. Dans son discours au CESE, le 11 décembre dernier, le Premier ministre annonçait également la « mise en place de temps partiels en fin de carrière pour les aides-soignants qui le souhaitent ».